Vinca Coudé est une artiste peintre, créant dans le style de l’abstraction lyrique. ses peintures, fascinantes pour quiconque s’est confronté à ses tableaux, ont déjà fait l’objet de nombreuses expositions. La prochaine se déroulera en décembre 2024, à la galerie « Les Lucioles », 30 Grand Rue, 22100 Dinan (pour ceux qui souhaiteraient plus d’informations, le tél. est 06-64-91-32-60). De même, les œuvres de Vinca Coudé sont visibles sur Facebook et Instagram (vincartist).
Elle nous a fait l’amitié de s’exprimer dans le cadre de « l’expérience », ici spécifiquement artistique. Nous l’en remercions. Deux de ses tableaux accompagnent son propos.
Depuis E=MC², j’ai cessé de me poser ce genre question…
Mais je la considère comme un appel du pied.
L’appel de la réponse à la vraie question « est-ce un arrachement à soi-même, quelque chose de plus fort que soi qui nécessite un mouvement créatif ? »
Je n’utiliserai pas le mot « arrachement » mais plutôt « délivrance ».
Et oui, l’acte créateur, je le ressens comme une nécessité, un besoin aussi.
Cet acte est une réponse à un influx.
Cet influx prend sa source dans un volcan incroyable que l’on nomme Amour, au plus profond de son « cœur » en réseau synaptique avec son âme et l’Univers tout entier.
Comment dire…
Je pense que je peins comme le poète et ami Pascal Boulanger écrit.
Il y a un temps de réception/absorption de la vie : des émotions, des observations, des conjonctions, des objections, des injonctions, des contemplations…
Puis il y a un temps de sédimentation, de distillation de tous ces stimuli vibratoires plus ou moins jubilatoires d’ailleurs car tout me touche : l’éclosion de la rose, le parfum de mon jardin au petit matin, les tirs d’obus chez nos voisins… les poésies de chaque instant.
Vous savez, je crois que j’ai une conscience aiguë de la vie, de sa fragilité, de sa puissance, de ses beautés, de son immortalité et de ma finitude. Alors oui, il y a urgence de délivrer tout acte d’Amour.
J’ai peur de ne pas avoir assez de temps.
Par le passé, je suis revenue à la vie grâce au Shinrin yoku, le bain de forêt…le lien fort que j’ai tissé avec la Nature, la lumière, les chants du vents…la méditation, la contemplation…il fallait transcender et sublimer le drame. Comment Donner à entendre sans dire…
En peignant de la poésie.